Notre lettre 762 publiée le 15 septembre 2020
LA PAIX EN MARCHE A SAINT-GERMAIN-EN-LAYE
Paix Liturgique : Cher Germain racontez-nous ce qui s’est déroulé dimanche dernier, le 13 septembre, à la chapelle de l’ancien hôpital de Saint-Germain-en Laye ?
Germain de Paris : Rien de très extraordinaire… Une trentaine de familles sont venues y prier dans la Paix et la sérénité et ont pu assister à une belle et simple messe traditionnelle célébrée par un prêtre ami.
Paix Liturgique : Une trentaine de familles ?
Germain de Paris : C’est-à-dire bien plus de 100 fidèles car il y avait beaucoup d’enfants.
Paix Liturgique : Une messe familiale en quelques sorte
Germain de Paris : Tout à fait avec des enfants de chœur et surtout une splendide chorale familiale très belle et très émouvante. Vous avez raison une messe familiale et amicale.
Paix Liturgique : Connaissiez-vous toutes les familles présentes ?
Germain de Paris : J’en connaissais une grande partie mais pas toutes. C’est pourquoi j’ai bien apprécié qu’à l’issue de la messe il fut offert par quelques familles un « pot de l’amitié » qui plut énormément aux enfants qui couraient partout sans danger et surtout aux adultes qui purent faire connaissance. J’ai moi-même connu ainsi deux familles proches de chez moi que je ne connaissais pas... et qui ne me connaissaient pas.
Paix Liturgique : Avez-vous bien été accueillis ?
Germain de Paris : L’église étant vide nous n’avons eu aucun problème, néanmoins nous avons été très bien accueillis.
Paix Liturgique : Expliquez-moi ce paradoxe
Germain de Paris : Plusieurs SDF « logent » autour de l’église et ceux d’entre nous qui depuis des années font leur maraude dans Saint-Germain pour porter une petite assistance aux sans-abris les connaissent et particulièrement Ivan : alors tout ce beau monde s’est retrouvé « comme en Famille ».
Et puis il y a les habitants du voisinage.
Paix Liturgique : Vous les connaissez ?
Germain de Paris : Quelques-uns des fidèles vivent dans ce quartier mais le plus curieux réside dans le fait que plusieurs personnes que nous ne connaissons pas sont passées nous voir et parfois ont assisté à un petit bout de messe. Je pense surtout à ce monsieur d’une cinquantaine d’années qui nous déclara : « Revenez tous les dimanches, occupez cette église sinon elle va être fermée définitivement et transformée en centre culturel ou pourquoi pas détruite par les promoteurs ! ».
Paix Liturgique : Comment voyez-vous la suite de cette aventure ?
Germain de Paris : Très sereinement… il y a des familles qui désirent vivre à Saint-Germain-en-Laye leur foi catholique au rythme de la liturgie traditionnelle d’une manière tranquille et familiale. Il se trouve à saint-Germain une très belle église inutilisée le dimanche : comment ne pas y voir un signe du ciel !
Paix Liturgique : Mais cela va peut-être indisposer quelques membres du clergé de Saint-Germain ou du diocèse ?
Germain de Paris : Je ne le pense pas. Nous sommes actuellement sous le pontificat du pape François, le pape des périphéries, le pape des migrants le pape des petits et des persécutés. Je verrais mal un pasteur partir en guerre contre des familles qui vivent leur foi dans la paix, je le verrais plutôt répondre dans la charité à l’invitation de Saint-Jean-Paul II qui disait dans une occasion similaire « laissez-les prier ».
Paix Liturgique : Mais au début de cette histoire vous souhaitiez plutôt rester à la chapelle des franciscaines ?
Germain de Paris : Certes par habitude… Cependant il a plus de 25 ans le père Pottier, qui était alors vicaire général du diocèse, l’avait suggéré mais sans suite car elle était alors « occupée » par des portugais. Et depuis plusieurs mois on nous a annoncé qu’elle devait l’être par des ukrainiens.
Paix Liturgique : Mais au fait qu’en est-il des mystérieux Ukrainiens ?
Germain de Paris : Vous avez raison de parler de mystérieux Ukrainiens car même le clergé de Saint-Germain s’est posé récemment la question de leur existence. Aujourd’hui je peux vous éclairer : Ils existent ! Et d’ailleurs dimanche, le jour où nous avons assisté à notre seconde messe à la chapelle de l’hôpital ils célébraient également l’une de leur première messe aux franciscaines.
Paix Liturgique : Et alors ?
Germain de Paris : Cette célébration nous intéresse particulièrement pour mesurer l’état d’esprit des ennemis de la Paix et cela pour deux raisons.
La première est que les Ukrainiens célèbrent leur liturgie le dimanche en fin d’après-midi et que de ce fait la chapelle des franciscaines est libre toute la matinée… ce qui aurait permis d’instaurer le partage que nous sollicitions.
La seconde est que les fidèles des ukrainiens ne dépassent pas le nombre de 15.
Paix Liturgique : Vous plaisantez ?
Germain de Paris : Point du tout, je joins à ma parole une photo. Mais cela n’est pas anormal car chacun sait que la communauté ukrainienne est peu nombreuse en France, en tout cas bien moins nombreuse que nous qui sommes les indigènes de Saint-Germain.
Et d’ailleurs la demande initiale des ukrainiens était de pouvoir disposer d’une chapelle pour pouvoir célébrer leurs baptêmes et leurs mariages mais pas de bénéficier d’une nouvelle messe dominicale alors qu’ils n’ont pas de prêtre disponible pour cela ni communauté à Saint Germain.
Paix Liturgique : Comment voyez-vous l’avenir ?
Germain de Paris : Je vous l’ai déjà dit : sereinement. Et puis le jour où notre évêque voudra régler canoniquement le problème il demandera à nous rencontrer et si Dieu veut s’instaurera un dialogue dans la charité comme disait le bon pape Jean, et une solution satisfaisante et acceptable pour tous ne manquera pas d’être trouvée.
QUELQUES AVIS
- La Totalité des quêtes sont versés à nos célébrants.
- Pour connaitre l'horaire des prochaines célébrations : chapelledelhopital@gmail.com
- Nous remercions tous ceux qui pourront nous aider : Fleurs, ménage,service d'autel, chorale ...
- Merci de faire circuler ce message à vos amis