Notre lettre 909 publiée le 25 décembre 2022

UN NOEL DANS LA PAIX
A SAINT-GERMAIN-EN-LAYE
POUR QUEL LENDEMAIN ?


Paix Liturgique : Alors quelles nouvelles ?

Germain de Paris : Deo Gratias que des bonnes nouvelles ! Une Messe de Minuit splendide, presqu’au chaud mais au moins à l’intérieur. Merci à Mgr Luc Crepy !  ainsi qu’au Père L’Hirondelle curé de la paroisse, et aussi merci à l’abbé Solez qui a fait tout son possible pour que cette nuit soit belle et une nuit de paix.


Paix Liturgique : Les fidèles y ont répondu avec leur cœur ?

Germain de Paris : Tout à fait et aussi avec leurs jambes car ils étaient au moins 237.


Paix Liturgique : Vous plaisantez, vous devez compter les enfants

Germain de Paris : Je ne plaisante pas et bien sûr j’ai bien évidemment compté tous les enfants même les tous petits, mais pas les enfants à naître car il y en avait plusieurs !


Paix Liturgique : Mais certains vont penser que vous avez fait du bourrage ou du remplissage

Germain de Paris : Si inviter des amis à aller à ma messe de Noël est assimilable à du remplissage….


Paix Liturgique : Vous comprenez ma réaction, peut-être que tous les présents n’étaient pas des fidèles de votre communauté avec une pareille assemblée ...

Germain de Paris : Vous savez depuis deux ans nous avons réuni en moyenne 100 fidèles par dimanche en sachant que beaucoup tournaient en fonction des circonstances et surtout des conditions météorologiques. De ce fait notre groupe est constitué de plus de 200 personnes.


Paix Liturgique : Mais il aurait pu avoir des fideles venus vous soutenir..

Germain de Paris : Ce n’était pas interdit et j’en ai vu quelques-uns dans ce cas, mais il est aussi évident qu’une messe dans de bonnes conditions à Saint-Germain-en-Laye attire aussi des catholiques saingerminois qui ne seraient jamais venus participer à notre messe hors les murs, même si ils désirent assister la messe traditionnelle.


Paix Liturgique : Vous avez en quelque sorte fait le maximum.

Germain de Paris : Pas du tout car près de la moitié des fidèles réguliers de Saint-Germain-Hors-les-murs sont actuellement en vacances et n’étaient donc pas avec nous la nuit de Noël, du moins pas physiquement, même s’il est certain qu’ils étaient avec nous avec leur cœur dans la prière et l’amitié.



Paix Liturgique : Mais vous avez bénéficié aussi de la messe du Jour

Germain de Paris : Tout à fait à 11 h avec une grand’messe célèbre par le Père Boulle, vicaire général du diocèse devant un peu plus de 95 fidèles.


Paix Liturgique : Et tout cela dans la paix ?

Germain de Paris : Dans la paix et dans la joie car nous connaissons le père Boulle depuis longtemps et nous avons tous pensé qu’il était heureux d’être aujourd’hui avec nous, comme nous étions heureux qu’il soit parmi nous.


Paix Liturgique : Mais que va-t-il se passer dimanche prochain ?

Germain de Paris : Je ne sais pas vous dire la balle est entre les mains de notre évêque, mais convenez que ce serait à la fois cocasse et scandaleux que dimanche prochain 1er janvier nous nous retrouvions pour la 98éme fois dehors devant la porte fermée de la chapelle de l’hôpital !


Paix Liturgique : Pensez-vous que ce soit possible ?

Germain de Paris : Très franchement je ne sais pas… vous savez que je suis plutôt méfiant donc l’éventualité d’un reffermemet des cœurs est possible, mais serait-ce une attitude à la fois paternelle et charitable ?


Paix Liturgique : Donc in fine vous êtes plutôt optimiste ?

Germain de Paris : Tout catholique remplit d’Esperance se doit d’être optimiste même s’il doit aussi rester réaliste. Donc nous allons prier et attendre et si le silence retombe et bien nous repartirons devant notre chapelle de l’hôpital pour le temps qu’il faudra à la paix pour qu’elle s’impose.


Paix Liturgique : Pour terminer cher Germain quels sont vos sentiments profonds en ce jour de Noel ?

Germain de Paris : D’abord un grand sentiment de gratitude pour les prêtres, qui au risque de leur carrière sacerdotale, n’ont pas hésité à nous secourir : nous ne les oublierons jamais !

Ensuite un sentiment d’immense gachis… quand je pense que cela fait trente ans que ce drame dure je me dis mais pourquoi tant d’autisme entre-nous ?


Paix Liturgique : Vous acceptez de partager les responsabilités de ces trente ans d’autisme ?

Germain de Paris : Nous y avons certainement aussi une part, mais tout de même, si l’on revient sur les deux messes de Noël de cette année, l’on doit rester confondus de ne pas y être parvenu un peu plus tôt.


Paix Liturgique : Mais peut-être que vous-même avez employé des méthodes disons peu orthodoxes ?

Germain de Paris : Point du tout, nous n’avons fait aucun désordre ni nui à la paroisse de Saint-Germain et en fait nous avons suivi les conseils du pape rappelez-vous lorsqu’il incitait les jeunes et les laïcs à foutre le B… pour dépoussiérer les institutions et renverser les habitudes mortifères. Mais comme je l’ai répété récemment l’Ecriture nous dit qu’il y a un temps pour semer et un temps pour moissonner : N’en sommes-nous pas arrivés à ce point à Saint-Germain-En-Laye ? Qu’est-ce qui empêcherait que ce qui s’est passé aujourd’hui se reproduise les dimanches et fêtes à venir soit à la chapelle des Franciscaines soit si celle-ci n’est plus disponible à 11h dans la chapelle de l’hôpital. Dans ce cas notre évêque constaterait que nous ne sommes pas en voie de protestantisation.

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