Notre lettre 1056 publiée le 21 juin 2024

MGR DOMINIQUE REY

CONFRONTÉ A LA DESTRUCTION DE SON OEUVRE ?

LA TERRIBLE TRAHISON D'UN AMI...

UNE NOUVELLE CHRONIQUE
DE PHILIPPE DE LABRIOLLE
A PROPOS DU DIOCESE DE TOULON

Dans le diocèse de Fréjus-Toulon, devenu odieux au Siège Apostolique par le nombre des ordinations sacerdotales conférées sous l’égide et à l’appel de Mgr Dominique Rey, en poste depuis l’année 2000, s’installe un projet subversif qu’il n’est pas inutile de décrire par le menu.

Que reste-t-il, depuis un bon semestre de coexistence épiscopale imposée par Rome, de l’amitié entre l’évêque de Châlons-en-Champagne, Mgr Touvet, devenu le coadjuteur de son ainé, Mgr Rey, qui n’avait rien demandé pour son propre diocèse ?

Hier commensal bienvenu, voire disciple officieux, et aujourd’hui installé comme Mars en Carême, Mgr Touvet peut savourer, si quelque nausée ne l’en retient, le mauvais tour qu’il réserve à celui qui fut son ami, et reste son évêque de tutelle.

La Chancellerie du diocèse, et son ordre « antichronologique », date du 13 juin dernier les nominations les plus récentes, prenant effet à la rentrée de septembre. La lecture attentive des actes de 2024 établit que les affectations des prêtres du diocèse sont décidées, non par l’Ordinaire mais par le coadjuteur. Est-ce par un sens aigu de la subsidiarité que Mgr Rey met ainsi à l’étrier le pied du nouveau venu ? La chose est improbable, si l’on considère qu’il ne reste à l’Ordinaire que la nomination des auxiliaires bénévoles des prisons et autres sites hospitaliers. Mgr Rey veille aux âmes des prisonniers, étant l’un d’eux…Il veille aussi sur les hôpitaux, dont il sera l’un des affligés, qu’il est d’ores et déjà…Ah si ! C’est lui qui distribue les celebrets ; les papiers, quoi ; de minimis non curat Touvet…

S’agit-il d’illustrer la parole du Christ, selon laquelle « les premiers seront les derniers », ou encore « Qui s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé » ? En clair, faut-il louer Mgr Rey pour son humilité volontaire, ou nommer humiliation délibérée le comportement d’un Brutus assumant sa traitrise.

Les antécédents du coadjuteur parlaient en sa faveur, dès lors que Golias les lui reprochait dans son Trombinoscope 2022/2023. Tout portait à croire que le promu se mettrait à l’école de son ami l’évêque de Fréjus-Toulon, pour apprendre de lui comment susciter des vocations sacerdotales. Mais il n’était pas exclu, comme avéré depuis, que la fonction fît l’homme, qu’il prît le melon et tutti quanti. Cette hypothèse, échue à ce jour, supposait qu’en Mgr Touvet défaillissent tout de go, et simultanément, la loi scoute dont il fait grand cas, l’honneur du militaire qui simule un grade qui n’est pas le sien, et la loyauté du cœur attestée comme antérieure à la mutation. Ce qui, convenons-en, faisait beaucoup pour un seul homme préposé au bien des âmes.

Telle est, d’ores et déjà, la première défaite morale de Mgr Touvet. Il dévoile qu’il est, au sens étymologique, perfide, exploitant un lien de confiance pour le retourner comme un gant, au détriment de son frère ainé dans l’Episcopat. Que la trahison soit trempée dans l’eau bénite est odieux. Qu’elle soit voulue par Rome, ce que la Bulle de nomination du 21/11/1023 expose, sous prétexte de mieux suivre le Magistère (réformé)et ainsi retrouver « le sentier de l’Evangile » n’excuse en rien celui qui a accepté d’être l’instrument d’une vengeance bergoglienne ayant fait long feu par voie juridique. Un frère authentique se serait récusé.

Au-delà de la révolution de palais, quel peut être le mandat que Mgr Touvet porte in petto ? La traditionalisation progressive de Mgr Rey donne de l’urticaire aux ennemis de la vitalité de l’Eglise, et les vocations subséquentes prouvent que sa pédagogie de la Foi est la bonne. En pratique, c’est la Messe traditionnelle qu’il s’agit d’éradiquer dans le diocèse de Fréjus/Toulon, comme dans tous les diocèses français. Cette lex orandi, à en croire l’occupant du Siège Romain, soutient la lex credendi traditionnelle, ce qui est vrai. Mais cette Foi de toujours n’est plus la foi de l’église bergoglienne, laquelle outrage Notre Seigneur bien plus encore que Mgr Rey. Lequel est sanctionné pour son savoir-faire épiscopal, et l’enrichissement de son diocèse en prêtres tridentins, qui fait honte aux apprentis sorciers de la CEF.

Prendre le contre-pied de la pédagogie féconde, pour honorer la voix de son maitre en contresens, aura donc pour but, pour effet, et pour curseur, la chute des entrées au Séminaire de la Castille, et/ou le nombre des défections en cours de route. Les chiffres accablants des vocations dans les diocèses les plus va-t’en guerre contre la pédagogie traditionnelle de la Foi s’expliquent aisément : là où la paternité épiscopale est remplacée par l’ambition d’un cursus honorum, le prélat narcissique n’attire personne à sa suite, sinon d’autres déviants à son image, avides de promotions infondées… Et la rareté des vocations dont ces diocèses affectent de se plaindre devant la galerie n’est pas un drame, mais un objectif. Le prêtre tridentin est une pierre dans le jardin bergoglien, celui de la fraternité universelle. Que tous soient un, oui, mais autour du Christ Sauveur. Nous sommes loin du compte.

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