Notre lettre 1118 publiée le 16 octobre 2024

XVème PÈLERINAGE

À NOTRE-DAME DE LUJÁN

PARTOUT LES FIDÈLES ATTACHÉS
À LA LITURGIE TRADITIONNELLE
SONT DE PLUS EN PLUS NOMBREUX,
JEUNES, PRIANTS ET DÉTERMINÉS


En Argentine, comme dans tant de pays dont les racines sont ancrées dans la foi catholique, il surgit l'ordre chrétien et la reconnaissance du règne du Christ et de Marie Reine. Des pèlerinages traditionnels, caractérisés par leur attachement à la liturgie traditionnelle, sont l'une des manifestations visibles de ce renouveau providentiel, fruit de la grâce de Dieu.



Paix Liturgique – Cher Arnoldo comment s’est déroulé votre pèlerinage 2024 au sanctuaire de Notre-Dame de Luján?

Arnaldo Bilat – Comme c’était cette année la quinzième édition de ce pèlerinage nous pensions être un peu rodés mais bien évidement nous avons connu quelques turbulences.

Paix Liturgique – Lesquelles ?

Arnaldo Bilat – Vous savez que notre pèlerinage de 100 km s'étend sur trois jours... Or, vous vous souvenez que traditionnellement nous organisions notre pèlerinage en août en profitant du jour férié de la fête de la Commémoration de la mort du général San Martín . Mais cette année cette fête tombant un dimanche nous avons dû reporter notre pèlerinage en octobre pour trouver trois jours libres consécutifs.




Paix Liturgique – Mais spirituellement ce changement de date a été providentiel...

Arnaldo Bilat – Oui, ce changement de date a permis aux pèlerins de célébrer deux fêtes mariales pendant le pèlerinage : la maternité divine de la Très-Saint-Vierge et Notre-Dame du Pilar, les 11 et le 12, avant leur arrivée, le dimanche 13 à la basilique de Luján

.

Paix Liturgique – Mais climatiquement ce n'était pas un choix idéal...

Arnaldo Bilat – Pour nous, qui habitons l’hémisphère sud, nous pouvions craindre de fortes chaleurs en octobre.



Paix Liturgique – Et alors ?

Arnaldo Bilat – Deo gratias le temps nous a été favorable car après une première journée assez chaude et ensoleillée le ciel s'est couvert de nuages et les deux derniers jours furent plus cléments pour les marcheurs... Mais de nombreux pèlerins, surtout des familles avec enfants, ont hésité par crainte de la chaleur même si cela ne nous a pas empêchés de croître puisque nous étions 1800 pèlerins inscrits, et plus de 2000 le dimanche à la messe de clôture et à l’arrivée dans la basilique.


Paix Liturgique – Donc plus que l’an dernier.

Arnaldo Bilat – Plus que l’an dernier où nous étions 1600 et le double du nombre de pèlerins en 2022 !



Paix Liturgique – Mais une moindre croissance que d'habitude.

Arnaldo Bilat – Certes puisqu'entre 2022 et 2023 nous avions doublé le nombre des pèlerins alors que cette année notre croissance n'a été que de 10 %.


Paix Liturgique – Comment l'expliquez-vous ?

Arnaldo Bilat – Essentiellement à cause de la situation économique de l'Argentine qui est assez difficile après une inflation galopante et des salaires qui n’ont pas progressé pas. Voilà pourquoi beaucoup de familles nombreuses n'ont pu supporter les frais d'un pèlerinage qui les oblige parfois à faire mille kilomètres voire plus... car vous savez que l'Argentine est un très grand pays !



Paix Liturgique – C'est très clair et cette situation économique ne vous a pas empêchés de voir le nombre de vos pèlerins croître de plus de 10 %...

Arnaldo Bilat – Parce que, malgré la crise, la Tradition croît énormément en Argentine.


Paix Liturgique – La tradition est donc vraiment vigoureuse en Argentine ?

Arnaldo Bilat – D’autant que l’âge moyen des pèlerins est très bas mais à vrai dire nous avons eu cette année un bon coup de pouce de la Providence grâce à la présence parmi nous du père Louis-Marie qui avait accepté de célébrer notre messe de clôture.



Paix Liturgique – Le père abbé du Barroux !

Arnaldo Bilat – Oui, le père abbé du Barroux qui à pérégriné trois jours avec nous et qui a accepté de célébrer notre messe de clôture… Dehors !



Paix Liturgique – Dehors ?

Arnaldo Bilat – Tout à fait, car depuis quatre années maintenant nous n’avons plus l’autorisation (Traditionis custodes oblige… ) de célébrer notre liturgie traditionnelle dans le sanctuaire.


Paix Liturgique – Avez-vous toutefois été bien accueillis dans le sanctuaire de Luján ?

Arnaldo Bilat – Peut-être que ce fut une conséquence de la présence de Dom Louis-Marie au pèlerinage mais l'accueil du clergé du sanctuaire fut plus chaleureux cette année que l'an dernier et plusieurs chants furent entonnés en latin.


Paix Liturgique – Parce que bien sûr votre pèlerinage est un pèlerinage traditionnel !

Arnaldo Bilat – Tout à fait et si en Argentine nous n’avons pas autant de prêtres que chez vous nous avons au moins le même enthousiasme chez nos pèlerins.



Paix Liturgique – Que des Argentins ?

Arnaldo Bilat – Même si Notre-Dame de Luján est la patronne de l’Argentine, du Paraguay et de l’Uruguay, nous sommes heureux d’accueillir des pèlerins de toutes les régions des Amériques, du Mexique, de l’Équateur, du Pérou, des Etats-Unis et cette année quelques pèlerins venus d’Espagne et même de France.


Paix Liturgique – Vous pensez déjà au pèlerinage de 2025 ?

Arnaldo Bilat – Il est déjà dans nos cœurs et sans doute le nombre de pèlerins qui y participeront nous fera franchir largement la barre des 2000 pèlerins ! Alors nous vous demandons de prier pour cela avec nous afin que l'Argentine renoue avec sa tradition catholique.

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