Notre lettre 1187 publiée le 14 avril 2025
L’INVISIBILISATION DU CATHOLICISME
UN SUICIDE ASSISTE ?
LES VEILLEURS POURSUIVENT
POUR LA 186ÈME SEMAINE
LEURS PRIÈRES POUR LA DÉFENSE
DE LA MESSE TRADITIONNELLE
DEVANT L'ARCHEVÊCHÉ DE PARIS
DU LUNDI AU VENDREDI
DE 13H À 13H30
10 RUE DU CLOÎTRE-NOTRE-DAME
Chers Amis,
L’historien Georges Bensousan (Les origines du conflit israélo-arabe, Les territoires perdus de la République, etc.) est très inquiet à propos de l’avenir du judaïsme en France : il parle d’invisibilisation du judaïsme, qui se contracte démographiquement et qui se cache (« marranisation progressive des juifs » qui retirent tous les signes ostensibles, y compris dans les noms de famille). Eh bien il y a une invisibilisation beaucoup plus frappante du catholicisme, la religion qui a fait la France, dans des proportions beaucoup plus considérables et sous le coup d’une persécution de fait beaucoup plus forte sous la forme d’une pression considérable de la sécularisation en profondeur de la société.
L’un des effets de la « Révolution de 65 » qui a précédé et partiellement permis la Révolution de 68, tant le poids du catholicisme était grand à l’époque, effet sur lequel on insiste certainement trop peu, est la disparition de l’habit des clercs. En quelques mois, une année au plus, la soutane a disparu dans notre pays de l’espace public, et l’habit de clergyman qui avait pris le relais s’est rapidement édulcoré puis pratiquement évanoui. Plus de 50 ans après, le phénomène est encore plus évident, malgré une remontée du port de la soutane chez les jeunes clercs qui peut-être souligne la disparition : l’habit clérical ou religieux est devenu désormais plus étrange que la robe islamique (le caftan de lin est en vente dans les grands magasins).
Bien entendu, si on voit de moins en moins de prêtres et religieux c’est parce qu’ils sont la plupart du temps en habits civils, mais c’est aussi parce qu’ils sont de moins en moins nombreux. Il faut ajouter un phénomène dont on ne parle peu, en tout cas dont on ne pas en proportion de son extrême importance : la disparition des religieuses. Ces innombrables congrégations féminines « actives » (non contemplatives) diocésaines ou pontificales, dont les membres animaient la vie des paroisses (soins des vieux et des malades, institutrices, entretien des églises), des hôpitaux, des instituts d’enseignement, ont fondu comme neige au grand soleil : tarissement quasi-total des vocations, vieillissement, regroupements, ventes des biens immobiliers à l’exception de maisons-mères devenues maisons de retraite. Une mort affligeante dans le silence.
Point besoin de parler de la baisse de la pratique, qui fait que le nombre des églises non seulement de campagne, mais même de gros bourgs qui ferment est impressionnant.
Mais cette disparition sociale du catholicisme est soulignée par le fait qu’elle a désormais gagné l’Italie, le pays du pape, longtemps préservée. La pratique s’y effondre, spécialement chez les jeunes : 44 % des Italiens âgés de 18 à 34 ans disent avoir abandonné la foi catholique de leur enfance et ne plus appartenir à aucune religion aujourd’hui. Plus globalement, entre 1993 et 2019, avec une accélération du déclin à partir de 2005 et une baisse supplémentaire en 2020 et en 2021, on est passé de 37,3% de la population qui assistait à la messe du dimanche en 1993 à 23,7% en 2019 (Luca Diotallevi, La messa è sbiadita. La partecipazione ai riti religiosi in Italia dal 1993 al 2019 , éditions Rubbettino, 2024). À noter qu’en France, on en est à moins de 2%.
Plus grave : au-delà de la pratique dominicale, une enquête récente du Pex Research Center de Washington montre aussi un effondrement sans précédent de l’appartenance à l’Église catholique en Italie, un effondrement actuellement plus important que n’importe quel autre pays au monde. Pour chaque personne qui rejoint l’Église catholique en Italie (notamment les baptêmes d’adultes comme actuellement en France), plus de 28 l’abandonnent (en France, elles sont 16 qui quittent contre une qui rentre). Les chiffres portent sur ceux qui ont grandi dans l’Église catholique mais qui déclarent aujourd’hui ne plus en faire partie, avoir embrassé une autre religion ou, beaucoup plus fréquemment, avoir renoncé à toute appartenance religieuse.
Phénomène mondial, sauf en Corée du Sud où miraculeusement le catholicisme prospère. En Italie, comme en France, l’inconnue sur le futur dépend de la vaste « zone grise » de ceux qui sont peu ou pas pratiquants mais qui continuent pourtant à déclarer appartenir à la religion catholique. Or 55,8 % d’Italiens constituent aujourd’hui cette « zone grise ». Le risque est que cette « zone grise » est par définition livrée à elle-même, ne s’évapore en peu de temps, comme cela a été le cas en France.
Les sociologues s’intéressent beaucoup à l’Italie, parce qu’elle est le pays du pape, qui est aussi le Primat d’Italie. J’ai été très frappé, comme tout un chacun, des images du pape qui s’est fait conduire dans la basilique Saint-Pierre, ces derniers jours, sur un fauteuil roulant de malade, très marqué par la maladie, des tuyaux respiratoires dans le nez. Le pape était sans soutane ni calotte, vêtu d’un pantalon noir, un poncho jeté sur un tricot de peau. La soutane, qui avait partout disparu, restait le signe distinctif du pape. Ne peut-on voir dans ces images d’un vieillard malade sécularisé, qui est le pape, comme un symbole du catholicisme rendu invisible.
D’ailleurs, l’extrême gauche catholique, en cohérence avec ce que le Concile, ou l’esprit du Concile, peu importe, avait commencé en cette matière d’épousailles avec le monde profane, demande désormais… l’abolition de la papauté. Un essai, sous la coordination de Robert Agenau (ancien prêtre de la congrégation du Saint-Esprit, animateur de la revue Spiritus au début des années 1970, fondateur de la maison d’édition de l’Harmatan, puis de Karthala), porte le titre significatif de : Réformer ou abolir la papauté. Un enjeu d’avenir pour l’Église catholique Karthala, 2025). En bref : les promesses de réforme en profondeur du Concile ont été bridées par les papes successifs, y compris par François, dont les auteurs de l’essai attendaient beaucoup, mais qui reste selon eux un pape « conservateur » malgré des gestes qui finalement, toujours selon eux, ne coûtent pas cher. Cette déception concernant François était, disent-ils, était inévitable, dès lors que la papauté est un système basé sur le pouvoir absolu d’une seule personne. « Et on ne peut pas la réformer, il faudrait l’abolir au nom de l’humanité de l’Église, au nom de Jésus » (José Arrégui, Golias, 10 avril 2025 – José Arregui est un ancien prêtre dominicain).
« Excès », certes, mais qui font cependant toucher du doigt, quand on considère les clercs et évêques bien plus « modérés » que ceux que je viens de citer, que si l’Église meurt, c’est que les hommes d’Église ont accepté sa mort et par conséquent l’ont voulu. Car il est trop facile de dire que c’est la sécularisation de la société qui a fait disparaître socialement le catholicisme. Ce sont les pasteurs de l’Église qui ont finalement voulu cette sécularisation, qui l’ont « accompagnée » comme on accompagne ou qu’on assiste aujourd’hui les suicides, avec la bénédiction laïque des lois d’euthanasie.
Cette sécularisation voulue par les évêques et les clercs de l’Église ne s’exprime-t-elle pas dans ce concentré de banalisation, et donc partiellement de cette évacuation du sacré, qu’a représentées la réforme liturgique ?
Pardonnez la rapidité de ma chute sur la liturgie, Chers Amis veilleurs qui protestez contre l’oppression de la messe et des sacrements traditionnels, mais je reviendrai sur le thème. La preuve qu’on peut résister à l’invisibilisation ? Le succès des messes traditionnelles ! Et d’une autre manière la visibilité ponctuelle mais très réelle de notre protestation devant les bureaux de l’archevêché, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, du lundi au vendredi, de 13h à 13h 30, à Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, dans le XIXe, le mercredi à 17h, devant Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix, dans le XIVe.
Echos de veilles : Une dame d'un âge avancé s'arrête face à nous et regardant nos chapelets nous lance : "Les temps changent il n’y a plus de place pour vos vieilleries". Nous lui rétorquons "Mais c’est ce qu’a cru et enseigne l'Eglise depuis pres de 2000 ans !" "Peu importe il faut balayer vos fadaises", nous dit elle en tournant les talons.
En union de prière et d’amitié.
Christian Marquant
THE INVISIBILIZATION OF CATHOLICISM: AN ASSISTED SUICIDE ?
186th WEEK: THE SENTINELS CONTINUE THEIR PRAYERS
FOR THE DEFENSE OF THE TRADITIONAL MASS I
N FRONT OF THE ARCHDIOCESE OF PARIS
Historian Georges Bensousan (The Origins of the Arab-Israeli Conflict, The Lost Territories of the Republic, etc.) is deeply concerned about the future of Judaism in France: he speaks of the invisibility of Judaism, which is declining demographically and going underground (the "progressive marranization of Jews" that eliminates all visible signs, even surnames). However, there is a much more striking invisibility of Catholicism, the religion that made France, on much a larger scale and under the blows of much stronger de facto persecution in the form of considerable pressure from the profound secularization of our society.
One of the effects of the "Revolution of '65" that preceded and partly enabled the Revolution of '68, so great was the influence of Catholicism at that time, an effect on which, incidentally, very little emphasis is placed, is the disappearance of the clerical habit. In a matter of months, a year at the most, the cassock disappeared from all public spaces in our country, and the "clergyman" that had taken its place quickly faded and then practically disappeared. More than 50 years later, the phenomenon is even more evident, despite an increase in the use of the cassock among young clerics, which perhaps underlines its disappearance even more: the clerical or religious attire has now become more rare than the Islamic garment (the linen caftan is widely sold in department stores).
Naturally, if we see fewer and fewer priests and religious, it is because most of them wear civilian clothes, but it is also because there are fewer and fewer of them. To this, one must add another phenomenon that is rarely discussed, at least not in proportion to its extreme importance: the disappearance of nuns and religious sisters. These countless "active" (non-contemplative) diocesan or pontifical female congregations, whose members animated the life of parishes (caring for the elderly and the sick, teaching, taking care of churches’ maintenance and cleaning), hospitals, and educational institutes, have melted like snow under the radiant sun: almost total exhaustion of vocations, aging, regrouping, and an increasing sale of properties except for the motherhouses, which have so often been converted into nursing homes. A sad and silent death.
Needless to say that the decline in religious practice means that the number of churches closing is now staggering, not only in the countryside but also in large cities.
But this social disappearance of Catholicism is made even more apparent by the fact that it has now reached Italy, the Pope's country, where it had long been preserved. The practice is in decline, especially among young people: 44% of Italians between the ages of 18 and 34 say they have abandoned their childhood Catholic faith and no longer belong to any religion. More generally, between 1993 and 2019, with an acceleration of the decline starting in 2005 and a further decline in 2020 and 2021, we went from 37.3% of the population attending Sunday Mass in 1993 to 23.7% in 2019 (Luca Diotallevi, La messa è sbiadita. La participazione ai riti religiosi in Italia de 1993 a 2019, Rubbettino editions, 2024). It should be noted that in France, the rate is less than 2%. More seriously, beyond Sunday observance, a recent survey by the Pex Research Center in Washington also shows an unprecedented collapse of Catholic Church membership in Italy, a collapse currently greater than in any other country in the world. For every person who joins the Catholic Church in Italy (especially through the baptism of adult, as is currently the case in France), more than 28 leave (in France, 16 leave for every person who returns). The figures refer to those who were raised in the Catholic Church but now say they no longer belong to her, have embraced another religion, or, much more frequently, have renounced all religious affiliation.
This is a global phenomenon, except in South Korea, where Catholicism is miraculously thriving. In Italy, as in France, the uncertainty about the future depends on the vast "gray zone" of those who are barely or not at all practicing but nevertheless continue to claim to belong to the Catholic religion. Today, 55.8% of Italians are in this "gray zone." The risk is that this "gray zone" may be abandoned to itself and disappear quickly, as happened in France.
Sociologists are very interested in Italy because it is the country of the Pope, who is also the Primate of Italy. I was deeply struck, like everyone else, by the images of the Pope being brought to St. Peter's Basilica in a wheelchair these days, severely affected by the disease and with breathing tubes in his nose. The Pope was without a cassock or skullcap, dressed in black trousers and a poncho thrown over a sweater.
The cassock, which had disappeared everywhere, remained the distinctive symbol of the Pope. Can't we see in these images of a secularized, sick old man, who is the Pope, a symbol of a Catholicism made invisible?
Furthermore, the Catholic far left, in line with what the Council—or the spirit of the Council, it doesn't matter—had initiated on this issue of intermarriage with the profane world, now demands... the abolition of the papacy. An essay, edited by Robert Agenau (former priest of the Congregation of the Holy Spirit, editor of the magazine Spiritus in the early 1970s, founder of the Harmatan publishing house, then of Karthala), bears the significant title: Reform or Abolish the Papacy: A Future Challenge for the Catholic Church (Karthala, 2025). In short: the conciliar promises of profound reforms have been stifled by successive popes, including Francis, from whom the authors expected much, but who remains, according to them, a "conservative" pope despite gestures that, in the end, always according to them, do not cost him much. This disappointment with Francis was, they say, inevitable, since the papacy is a system based on the absolute power of a single person. "And we cannot reform it, we must abolish it in the name of the humanity of the Church, in the name of Jesus" (José Arrégui, Golias, April 10, 2025 – José Arregui is a former Dominican priest).
"Excesses," certainly, but which nevertheless make us understand, when we consider the clergy and bishops much more "moderate" than those I have just cited, that if the Church is dying, it is because the men of the Church have accepted its death and, consequently, have willed it. Because it is too easy to say that it is the secularization of society that has brought about the social disappearance of Catholicism. It was the pastors of the Church who ultimately desired this secularization, who "accompanied" it, as suicides are "accompanied" or "assisted" today, with the secular blessing of euthanasia laws.
Isn't this secularization desired by the bishops and clerics of the Church expressed in this concentrate of banalization, and therefore partially in this evacuation of the sacred, represented by the liturgical reform?
Forgive my hasty descent into the liturgy, dear attentive friends who protest against the oppression of the traditional Mass and sacraments, but I shall return to the subject. Proof that we can resist invisibility? The success of the traditional Masses! And in another way, the occasional but very real visibility of our protest in front of the archdiocese offices, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, Monday through Friday, from 1:00 p.m. to 1:30 p.m., at Saint-Georges de La Villette, 114 Avenue Simon Bolivar, on Wednesday at 5:00 p.m., in front of Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix.
Echoes of the Vigils: An elderly lady stops in front of us and, looking at our rosaries, says: “Times are changing, there's no longer any room for your old things.” We reply: “But that's what the Church has believed and taught for over 1,000 years!” “It doesn't matter, you have to put aside your foolish nonsense,” she told us, turning around.
L'INVISIBILIZZAZIONE DEL CATTOLICESIMO: UN SUICIDIO ASSISTITO ?
186ª SETTIMANA: LE SENTINELLE CONTINUANO LA LORO PREGHIERA
PER LA DIFESA DELLA MESSA TRADIZIONALE
DAVANTI ALL'ARCIDIOCESI DI PARIGI
Lo storico Georges Bensousan (Le origini del conflitto arabo-israeliano, I territori perduti della Repubblica, ecc.) è profondamente preoccupato per il futuro dell'ebraismo in Francia: parla dell'invisibilità dell'ebraismo, in declino demografico e clandestino (la "marranizzazione progressiva degli ebrei" che elimina ogni segno visibile, persino i cognomi). Ebbene, c'è un'invisibilità ben più eclatante del cattolicesimo, la religione che ha fatto la Francia, su scala molto più ampia e sotto i colpi di una persecuzione di fatto molto più forte, sotto forma di una notevole pressione derivante dalla profonda secolarizzazione della società.
Uno degli effetti della "Rivoluzione del '65", che precedette e in parte rese possibile la Rivoluzione del '68, tanto grande era l'influenza del cattolicesimo in quel periodo (effetto sul quale, tra l'altro, si pone pochissima enfasi), è la scomparsa dell'abito clericale. Nel giro di pochi mesi, al massimo un anno, la tonaca scomparve dagli spazi pubblici del nostro Paese e il “clergyman” che si l’aveva sostituito svanì rapidamente, per poi praticamente scomparire. A distanza di oltre 50 anni, il fenomeno è ancora più evidente, nonostante l'aumento dell'uso della talare o il saio tra i chierici più giovani, e ciò ne sottolinea forse di più la scomparsa: l'abito clericale o religioso è ormai diventato più raro degli indumenti islamici (il caftano di lino si trova facilmente in vendita nei grandi magazzini).
Naturalmente, se vediamo sempre meno sacerdoti e religiosi è perché la maggior parte di loro indossa abiti civili, ma è anche perché sono sempre meno numerosi. A questo si aggiunge un fenomeno di cui si parla raramente, almeno non in proporzione alla sua estrema importanza: la scomparsa delle suore. Queste innumerevoli congregazioni femminili diocesane o pontificie "attive" (non contemplative), i cui membri animavano la vita delle parrocchie (assistenza agli anziani e ai malati, insegnamento, manutenzione delle chiese), degli ospedali e degli istituti scolastici, si sono sciolte come neve sotto il sole raggiante: esaurimento quasi totale delle vocazioni, invecchiamento, aggregazioni e vendite di immobili, fatta eccezione per le case madri, trasformate in case di cura. Una triste morte silenziosa.
Inutile dire che il declino della pratica è sconcertante, il che significa che il numero di chiese che chiudono è sconcertante, non solo nelle campagne ma anche nelle grandi città.
Ma questa scomparsa sociale del cattolicesimo è sottolineata dal fatto che esso è giunto ormai in Italia, il Paese del Papa, dove era stato a lungo conservato. La pratica è in calo, soprattutto tra i giovani: il 44% degli italiani tra i 18 e i 34 anni afferma di aver abbandonato la fede cattolica acquisita durante l'infanzia e di non appartenere più ad alcuna religione. Più in generale, tra il 1993 e il 2019, con un'accelerazione del calo dal 2005 in poi e un ulteriore calo nel 2020 e nel 2021, si è passati dal 37,3% della popolazione che partecipava alla Messa domenicale nel 1993 al 23,7% nel 2019 (Luca Diotallevi, La messa è sbiadita. La participazione ai riti religiosi in Italia de 1993 a 2019, edizioni Rubbettino, 2024). Da notare che in Francia siamo a meno del 2%.
Ancora più grave è il fatto che, oltre all'osservanza della domenica, una recente indagine del Pex Research Center di Washington mostra anche un crollo senza precedenti dei fedeli cattolici in Italia, un crollo attualmente maggiore che in qualsiasi altro Paese al mondo. Per ogni persona che entra a far parte della Chiesa cattolica in Italia (in particolare grazie ai battesimi degli adulti, come avviene attualmente in Francia), più di 28 se ne vanno (in Francia, per ogni persona che entra se ne vanno 16). Le cifre si riferiscono a coloro che sono cresciuti nella Chiesa cattolica ma che ora affermano di non appartenervi più, di aver abbracciato un'altra religione o, cosa molto più frequente, di aver rinunciato a ogni affiliazione religiosa.
Un fenomeno globale, fatta eccezione per la Corea del Sud, dove il cattolicesimo prospera miracolosamente. In Italia, come in Francia, l'incertezza sul futuro risiede nella vasta "zona grigia" di coloro che praticano poco o niente il loro cattolicesimo e che tuttavia continuano a dichiarare la propria appartenenza alla fede cattolica. Oggi il 55,8% degli italiani si trova in questa “zona grigia”. Il rischio è che questa "zona grigia" venga, per definizione, abbandonata al suo destino e scompaia rapidamente, come accaduto in Francia.
I sociologi sono molto interessati all'Italia perché è il Paese del Papa, che è anche il Primate d'Italia. Come tutti, anch’io sono rimasto profondamente colpito dalle immagini del Papa portato in questi giorni nella Basilica di San Pietro su una sedia a rotelle, gravemente colpito dalla malattia e con i tubi respiratori inseriti nel naso. Il Papa era senza talare né zucchetto, vestito con pantaloni neri e un poncho sopra un maglione.
La tonaca, scomparsa ovunque, rimase il simbolo distintivo del Papa. Non potremmo forse vedere in queste immagini di un anziano secolarizzato e malato, in questo caso lo stesso Papa, un simbolo del cattolicesimo reso invisibile?
Inoltre, l'estrema sinistra cattolica, in linea con quanto il Concilio – o lo spirito del Concilio, non importa – aveva già avviato su questa questione del matrimonio misto con il mondo profano, ora chiede... l'abolizione del papato. Un saggio, curato da Robert Agenau (ex sacerdote della Congregazione dello Spirito Santo, direttore della rivista Spiritus nei primi anni Settanta, fondatore della casa editrice Harmatan, poi di Karthala), porta il significativo titolo: Riformare o abolire il papato. Una sfida futura per la Chiesa cattolica (Karthala, 2025). In breve: le promesse conciliari di riforme di vasta portata sono state soffocate dai successivi papi, tra cui Francesco, dal quale gli autori del saggio si aspettavano molto, ma che resta, a loro dire, un papa "conservatore" nonostante gesti che, in fondo, sempre a loro dire, non costano molto. Questa delusione nei confronti di Francesco era, a loro dire, inevitabile, poiché il papato è un sistema basato sul potere assoluto di una singola persona. «E non possiamo riformarlo, dobbiamo abolirlo in nome dell’umanità della Chiesa, in nome di Gesù» (José Arrégui, Golias, 10 aprile 2025 – José Arregui è un ex sacerdote domenicano).
“Eccessi”, certo, ma che tuttavia ci fanno comprendere, quando consideriamo il clero e i vescovi ben più “moderati” di quelli che ho appena menzionato, che se la Chiesa sta morendo è perché gli uomini di Chiesa ne hanno accettato la morte e, di conseguenza, l’hanno voluta. Perché è troppo facile dire che è la secolarizzazione della società ad aver causato la scomparsa sociale del cattolicesimo. In ultima analisi, sono stati i pastori della Chiesa a volere questa secolarizzazione, ad “accompagnarla”, così come oggi si “accompagna” o si “assiste” il suicidio, con la benedizione laica delle leggi sull’eutanasia.
Questa secolarizzazione voluta dai vescovi e dal clero della Chiesa non si esprime forse in questo concentrato di banalizzazione, e quindi in parte in questa evacuazione del sacro, rappresentata dalla riforma liturgica?
Perdonate la mia frettolosa discesa al piano della liturgia, cari amici attenti che protestate contro l'oppressione della Messa e dei sacramenti tradizionali, ma tornerò sull'argomento. La prova che possiamo resistere all'invisibilità? Il successo delle masse tradizionali! E in un altro modo, la visibilità occasionale ma molto reale della nostra protesta davanti agli uffici dell'arcidiocesi, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, dal lunedì al venerdì, a partire dalle 13:00. alle 13,30, a Saint-Georges de La Villette, 114 Avenue Simon Bolivar, mercoledì alle 17, davanti a Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix.
Echi delle Veglie: Una signora anziana si ferma davanti a noi e, guardando i nostri rosari, dice: “I tempi sono cambiati, non c’è più spazio per le vostre cose vecchie”. Noi rispondiamo: “Ma questo è ciò che la Chiesa crede e insegna da oltre 1.000 anni!” "Non importa, dovete smetterla con le vostre sciocchezze", ci disse, voltandoci le spalle.
LA INVISIBILIZACIÓN DEL CATOLICISMO: UN SUICIDIO ASISTIDO ?
SEMANA 186: LOS CENTINELAS CONTINÚAN SUS ORACIONES
EN DEFENSA DE LA MISA TRADICIONAL
DELANTE DE LA ARCHIDIÓCESIS DE PARÍS
El historiador Georges Bensousan (Los orígenes del conflicto árabe-israelí, Los territorios perdidos de la República, etc.) se muestra muy preocupado por el futuro del judaísmo en Francia: habla de la invisibilidad del judaísmo, que se reduce demográficamente y pasa a la clandestinidad (la «marranización progresiva de los judíos» que suprime todos los signos ostensibles, incluso los apellidos). Pues bien, hay una invisibilidad mucho más llamativa del catolicismo, la religión que hizo a Francia, en proporciones mucho más considerables y bajo los golpes de una persecución de facto mucho más fuerte, bajo la forma de una presión considerable ejercida por la profunda secularización de la sociedad.
Uno de los efectos de la «Revolución del 65» que precedió y permitió en parte la Revolución del 68 pues tal era el peso del catolicismo en aquella época, efecto en el que por cierto se pone muy poco énfasis, es la desaparición de la sotana. En cuestión de meses, un año como máximo, la sotana desapareció de los espacios públicos de nuestro país, y el «clergyman», que con rapidez había tomado el relevo, se diluyó y luego prácticamente desapareció. Más de 50 años después, el fenómeno es aún más evidente, a pesar de un aumento del uso de la sotana entre los jóvenes clérigos, el que tal vez subraye su desaparición: el hábito clerical o religioso se ha vuelto ahora más extraño que el vestido islámico (el caftán de lino se vende en los grandes almacenes).
Naturalmente, si vemos cada vez menos sacerdotes y religiosos es porque en su mayoría visten de civil, pero también es porque cada vez hay menos. A esto hay que añadir un fenómeno del que rara vez se habla, al menos no en proporción a su extrema importancia: la desaparición de las monjas. Las innumerables congregaciones femeninas diocesanas o pontificias «activas» (no contemplativas), cuyos miembros animaban la vida de las parroquias (atención a los ancianos y a los enfermos, enseñanza, mantenimiento de las iglesias), de los hospitales, de los institutos educativos, se han derretido como la nieve bajo el sol radiante: desaparición casi total de las vocaciones, envejecimiento, reagrupamientos, ventas de inmuebles a excepción de las casas madre que se han convertido en residencias de ancianos. Una triste muerte en silencio.
No hace falta mencionar el declive en la práctica, lo que significa que el número de iglesias que están cerrando es impresionante, no sólo en el campo sino también en las grandes ciudades.
Pero esta desaparición social del catolicismo se ve subrayada por el hecho de que ahora ha llegado a Italia, el país del Papa, donde se había conservado durante mucho tiempo. La práctica está en declive, sobre todo entre los jóvenes: el 44% de los italianos de entre 18 y 34 años afirma haber abandonado la fe católica de su infancia y ya no pertenece a ninguna religión. De manera más general, entre 1993 y 2019, con una aceleración del descenso a partir de 2005 y un descenso adicional en 2020 y 2021, pasamos del 37,3% de la población que asistía a la misa dominical en 1993 al 23,7% en 2019 (Luca Diotallevi, La messa è sbiadita. La partecipazione ai riti religiosi in Italia de 1993 a 2019, ediciones Rubbettino, 2024). Cabe señalar que en Francia estamos en menos del 2%.
Más seriamente, más allá de la observancia del domingo, una encuesta reciente del Pex Research Center en Washington también muestra un colapso sin precedentes de los miembros de la Iglesia Católica en Italia, un colapso actualmente mayor que en cualquier otro país del mundo. Por cada persona que se une a la Iglesia Católica en Italia (sobre todo los bautismos de adultos, como ocurre actualmente en Francia), más de 28 la abandonan (en Francia, 16 la abandonan por cada uno que regresa). Las cifras se refieren a aquellos que crecieron en la Iglesia Católica pero ahora dicen que ya no pertenecen a ella, han abrazado otra religión o, con mucha más frecuencia, han renunciado a toda afiliación religiosa.
Un fenómeno global, excepto en Corea del Sur, donde el catolicismo está prosperando milagrosamente. En Italia, como en Francia, la incógnita sobre el futuro depende de la vasta «zona gris» de aquellos que son poco o nada practicantes pero que sin embargo continúan declarando pertenecer a la religión católica. Hoy en día, el 55,8% de los italianos se encuentran en esta «zona gris». El riesgo es que esta «zona gris» quede, por definición, abandonada a su suerte y desaparezca en poco tiempo, como ocurrió en Francia.
Los sociólogos están muy interesados en Italia porque es el país del Papa, que es también el Primado de Italia. Me han impactado mucho, como a todos, las imágenes del Papa llevado estos días a la Basílica de San Pedro en silla de ruedas, muy afectado por la enfermedad y con tubos de respiración en la nariz. El Papa estaba sin sotana ni solideo, vestido con pantalones negros y un poncho echado sobre un suéter.
La sotana, que había desaparecido en todas partes, seguía siendo el signo distintivo del Papa. ¿No podemos ver en estas imágenes de un anciano enfermo secularizado, que es el Papa, un símbolo del catolicismo hecho invisible?
Además, la extrema izquierda católica, en línea con lo que el Concilio –o el espíritu del Concilio, no importa– había iniciado en esta cuestión del matrimonio con el mundo profano, ahora exige... la abolición del papado. Un ensayo, coordinado por Robert Agenau (exsacerdote de la Congregación del Espíritu Santo, director de la revista Spiritus a principios de los años 1970, fundador de la editorial Harmatan, luego de Karthala), lleva el significativo título: Reformar o abolir el papado. Un desafío futuro para la Iglesia católica (Karthala, 2025). En resumen: las promesas conciliares de reformas en profundidad han sido frenadas por los sucesivos papas, incluido Francisco, de quien los autores del ensayo esperaban mucho, pero que sigue siendo, según ellos, un papa «conservador» a pesar de gestos que, al final, siempre según ellos, no cuestan mucho. Esta decepción con Francisco era, dicen, inevitable, ya que el papado es un sistema basado en el poder absoluto de una sola persona. «Y no podemos reformarla, debemos abolirla en nombre de la humanidad de la Iglesia, en nombre de Jesús» (José Arregui, Golias, 10 de abril de 2025 – José Arregui es un exsacerdote dominico).
«Excesos», ciertamente, pero que sin embargo nos hacen comprender, cuando consideramos al clero y a los obispos mucho más «moderados» que los que acabo de citar, que si la Iglesia muere es porque los hombres de Iglesia han aceptado su muerte y, en consecuencia, la han querido. Porque es demasiado fácil decir que es la secularización de la sociedad la que ha causado la desaparición social del catolicismo. Fueron los pastores de la Iglesia quienes en última instancia quisieron esta secularización, quienes la «acompañaron» como hoy se «acompaña» o se «ayuda» a los suicidas, con la bendición secular de las leyes de eutanasia.
Esta secularización querida por los obispos y clérigos de la Iglesia ¿no se expresa en ese concentrado de banalización, y por tanto parcialmente en esa evacuación de lo sagrado, representado por la reforma litúrgica?
Perdonad mi precipitada caída hacia la liturgia, queridos amigos atentos que protestáis contra la opresión de la Misa y de los sacramentos tradicionales, pero volveré al tema. ¿Una prueba de que podemos resistir la invisibilidad? ¡El éxito de las misas tradicionales! Y, aunque de otra manera, la visibilidad ocasional pero muy real de nuestra protesta frente a las oficinas de la archidiócesis, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, de lunes a viernes, de 13 horas a 13:30 horas, en Saint-Georges de La Villette, 114 Avenue Simon Bolivar, el miércoles a las 17 horas, frente a Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix. los domingos a las 18:15.
Ecos de las Vigilias: Una señora mayor se detiene frente a nosotros y, mirando nuestros rosarios, dice: «Los tiempos están cambiando, ya no hay lugar para vuestras cosas viejas». Nosotros replicamos: «¡Pero esto es lo que la Iglesia ha creído y enseñado por más de 1.000 años!». «No importa, tenéis que dejar de lado vuestras tonterías», nos dijo, dándose la vuelta.
DIE UNSICHTBARKEIT DES KATHOLIZISMUS :EINE BEIHIFE ZUM SELBSTMORD ?
186. WOCHE: DIE WÄCHTER SETZEN IHRE GEBETE
FÜR DIE VERTEIDIGUNG DER TRADITIONELLEN MESSE
VOR DER ERZDIÖZESE VON PARIS FORT
Der Historiker Georges Bensousan (Die Ursprünge des arabisch-israelischen Konflikts, Die verlorenen Gebiete der Republik usw.) ist zutiefst besorgt über die Zukunft des Judentums in Frankreich: Er spricht von der Unsichtbarkeit des Judentums, das demografisch schrumpfe und in den Untergrund gehe (die „fortschreitende Marranisierung der Juden“, die alle sichtbaren Zeichen, sogar Nachnamen, beseitigt). Noch viel auffälliger ist jedoch die Unsichtbarkeit des Katholizismus, der Religion, die Frankreich geprägt hat, und zwar in viel größerem Ausmaß und unter den Schlägen einer viel stärkeren faktischen Verfolgung in Form eines erheblichen Drucks durch die tiefgreifende Säkularisierung der Gesellschaft.
Eine der Auswirkungen der „Revolution von 1965“, die der Revolution von 1968 vorausging und diese teilweise ermöglichte – so groß war der Einfluss des Katholizismus damals –, eine Auswirkung, der übrigens sehr wenig Bedeutung beigemessen wird – ist das Verschwinden der Priestertracht. Innerhalb weniger Monate, höchstens eines Jahres, verschwand die Soutane aus den öffentlichen Räumen unseres Landes, und der „Clergyman“, der sie ersetzte, wurde schnell weniger und verschwand schließlich ganz. Mehr als 50 Jahre später ist dieses Phänomen noch deutlicher zu erkennen, obwohl die Verwendung von Soutanen unter jungen Priester zunimmt, was vielleicht ihr Verschwinden unterstreicht: Die Priester oder religiöse Tracht ist heute seltener geworden als die islamische Kleidung (der Leinenkaftan wird in Kaufhäusern verkauft).
Dass wir immer weniger Priester und Ordensleute sehen, liegt natürlich daran, dass die meisten von ihnen Zivilkleidung tragen, aber auch daran, dass es immer weniger von ihnen gibt. Hinzu kommt ein Phänomen, über das selten gesprochen wird, zumindest nicht in dem Maße, wie es seiner enormen Bedeutung entspricht: das Verschwinden der Nonnen. Diese zahllosen „aktiven“ (nicht-kontemplativen) Diözesan- oder Papstkongregationen, deren Mitglieder das Leben der Pfarreien (Pflege der Alten und Kranken, Unterricht, Instandhaltung der Kirche), Krankenhäuser und Bildungseinrichtungen belebten, sind wie Schnee unter der strahlenden Sonne geschmolzen: fast völliger Verlust an Berufungen, Überalterung, Umstrukturierungen und Verkauf von Immobilien, mit Ausnahme der Mutterhäuser, die in Pflegeheime umgewandelt wurden. Ein trauriger Tod in Stille.
Es erübrigt sich zu sagen, dass der Rückgang der Praxis erschreckend ist, was bedeutet, dass die Zahl der Kirchenschließungen erschreckend hoch ist, nicht nur auf dem Land, sondern auch in Großstädten.
Doch dieses gesellschaftliche Verschwinden des Katholizismus wird durch die Tatsache unterstrichen, dass er nun auch Italien, das Land des Papstes, erreicht hat, wo er lange Zeit erhalten geblieben war. Vor allem unter jungen Menschen ist dieser Brauch rückläufig: 44 Prozent der Italiener im Alter zwischen 18 und 34 Jahren geben an, dass sie den katholischen Glauben aus ihrer Kindheit aufgegeben haben und keiner Religion mehr angehören. Generell sank zwischen 1993 und 2019 die Zahl der Sonntagsmessebesucher von 37,3 % der Bevölkerung im Jahr 1993 auf 23,7 % im Jahr 2019 (Luca Diotallevi, La messa è sbiadita. La participazione ai riti religiosi in Italia de 1993 a 2019, Rubbettino editions, 2024). Dabei beschleunigte sich der Rückgang ab 2005 und wurde in den Jahren 2020 und 2021 weiter zurückgegangen. Es ist anzumerken, dass wir in Frankreich bei weniger als 2 % liegen.
Schlimmer noch: Über die Sonntagsheiligung hinaus zeigt eine aktuelle Umfrage des Pex Research Center in Washington auch einen beispiellosen Rückgang der Mitgliedschaft in der katholischen Kirche in Italien, einen Rückgang, der derzeit größer ist als in jedem anderen Land der Welt. Auf jeden Neuzugang in der katholischen Kirche in Italien (vor allem bei Erwachsenentaufen, wie es derzeit in Frankreich der Fall ist) kommen über 28 Neuzugänge (in Frankreich sind es 16 Neuzugänge pro Rückkehrer). Die Zahlen beziehen sich auf diejenigen, die in der katholischen Kirche aufgewachsen sind, heute aber sagen, dass sie nicht mehr dazugehören, eine andere Religion angenommen haben oder, was noch häufiger vorkommt, jede religiöse Zugehörigkeit aufgegeben haben.
Ein globales Phänomen, außer in Südkorea, wo der Katholizismus auf wundersame Weise floriert. In Italien wie auch in Frankreich liegt die Ungewissheit über die Zukunft in der riesigen „Grauzone“ derjenigen, die den Katholizismus kaum oder gar nicht praktizieren, sich aber dennoch weiterhin zum katholischen Glauben bekennen. Heute befinden sich 55,8 % der Italiener in dieser „Grauzone“. Das Risiko besteht darin, dass diese „Grauzone“ per Definition ihrem Schicksal überlassen wird und schnell verschwindet, wie es in Frankreich der Fall war.
Italien ist für Soziologen von großem Interesse, da es das Land des Papstes ist, der zugleich Primas Italiens ist. Wie alle anderen auch haben mich die Bilder tief berührt, wie der Papst dieser Tage im Rollstuhl, schwer gezeichnet von der Krankheit und mit Beatmungsschläuchen in der Nase, in den Petersdom gebracht wird. Der Papst trug weder Soutane noch Pileolus, sondern schwarze Hosen und einen über einen Pullover geworfenen Poncho.
Die Soutane, die überall verschwunden war, blieb weiterhin das Erkennungszeichen des Papstes. Können wir in diesen Bildern eines säkularisierten und kranken alten Mannes nicht erkennen, wer der Papst ist, ein Symbol eines unsichtbaren Katholizismus?
Darüber hinaus fordert die extreme katholische Linke nun im Einklang mit dem, was das Konzil – oder der Geist des Konzils, das spielt keine Rolle – in der Frage der Mischehen mit der profanen Welt initiiert hatte, die Abschaffung des Papsttums. Ein von Robert Agenau (ehemaliger Priester der Kongregation des Heiligen Geistes, Anfang der 1970er Jahre Leiter der Zeitschrift Spiritus, Gründer des Harmatan-Verlags und später von Karthala) herausgegebener Essay trägt den bezeichnenden Titel: „Reform oder Abschaffung des Papsttums“. Eine zukünftige Herausforderung für die katholische Kirche (Karthala, 2025). Kurz gesagt: Die Versprechungen des Konzils zu weitreichenden Reformen wurden von den aufeinanderfolgenden Päpsten im Keim erstickt, darunter auch von Franziskus, von dem die Autoren des Essays viel erwartet hatten, der ihrer Meinung nach jedoch trotz Gesten, die ihnen zufolge letztlich nicht viel kosteten, ein „konservativer“ Papst blieb. Diese Enttäuschung über Franziskus sei unvermeidlich gewesen, sagen sie, da das Papsttum ein System sei, das auf der absoluten Macht einer einzelnen Person basiere. „Und wir können es nicht reformieren, wir müssen es im Namen der Menschlichkeit der Kirche, im Namen Jesu abschaffen“ (José Arrégui, Golias, 10. April 2025 – José Arregui ist ein ehemaliger Dominikanerpriester).
Es handelt sich dabei sicherlich um „Exzesse“, die uns jedoch angesichts der Tatsache, dass die Geistlichen und Bischöfe weitaus „gemäßigter“ sind als die, die ich gerade erwähnt habe, zu der Erkenntnis verhelfen, dass die Kirche, wenn sie stirbt, deshalb stirbt, weil die Menschen der Kirche ihren Tod akzeptiert und ihn folglich gewollt haben. Denn es ist zu einfach zu behaupten, dass die Säkularisierung der Gesellschaft das gesellschaftliche Verschwinden des Katholizismus verursacht habe. Es waren die Hirten der Kirche, die diese Säkularisierung letztlich wollten und sie „begleiteten“, so wie heute Selbstmorde mit dem weltlichen Segen der Euthanasiegesetze „begleitet“ oder „unterstützt“ werden.
Drückt sich diese von den Bischöfen und dem Klerus der Kirche gewünschte Säkularisierung nicht letztlich in dieser Verdichtung der Trivialisierung und damit zum Teil auch in dieser Entleerung des Heiligen aus, die die Liturgiereform verkörpert?
Verzeihen Sie, liebe aufmerksame Freunde, die gegen die Unterdrückung der Messe und der traditionellen Sakramente protestieren, dass ich voreilig in die Liturgie abdrifte, aber ich werde auf das Thema zurückkommen. Beweis, dass wir der Unsichtbarkeit widerstehen können? Der Erfolg traditioneller Messen! Und auf andere Weise die gelegentliche, aber sehr reale Sichtbarkeit unseres Protests vor den Büros der Erzdiözese, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, von Montag bis Freitag ab 13 Uhr. bis 13:30 Uhr, in Saint-Georges de La Villette, 114 Avenue Simon Bolivar, am Mittwoch um 17:00 Uhr, vor Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix.
Echos der Mahnwachen: Eine ältere Dame bleibt vor uns stehen und sagt mit Blick auf unsere Rosenkränze: „Die Zeiten ändern sich, für eure alten Sachen ist kein Platz mehr.“ Wir antworten: „Aber das ist es, was die Kirche seit über 1.000 Jahren glaubt und lehrt!“ „Das macht nichts, Sie müssen mit Ihrem Unsinn aufhören“, sagte er uns und drehte sich um.
A INVISIBILIZAÇÃO DO CATOLICISMO: UM SUICÍDIO ASSISTIDO ?
186ª SEMANA: OS SENTINELAS CONTINUAM AS SUAS ORAÇÕES
PELA DEFESA DA MISSA TRADICIONAL
DIANTE DA ARQUIDIOCESE DE PARIS
O historiador Georges Bensousan (As origens do conflito israelo-árabe, Os territórios perdidos da República, etc.) está profundamente preocupado com o futuro do judaísmo em França: fala de uma invisibilidade do judaísmo, que está a decair demograficamente e a ficar escondido (a "marranização progressiva dos judeus" que elimina todos os sinais visíveis, mesmo os apelidos). Ora, há uma invisibilidade muito mais marcante do catolicismo, a religião que fez a França, em escala muito maior e vítima uma perseguição de facto muito mais forte, sob a forma da fortíssima pressão exercida pela profunda secularização da sociedade.
Um dos efeitos da "Revolução de 65", que precedeu e em parte possibilitou a Revolução de 68, tão grande era a influência do catolicismo nessa época, efeito a que, aliás, é dada muito pouca ênfase, é o desaparecimento do traje clerical. Numa questão de meses, um ano no máximo, a batina desapareceu dos espaços públicos do nosso país, e o “clergyman”, que a havia substituído, foi-se dissipando rapidamente, até que praticamente desapareceu. Mais de 50 anos depois, o fenómeno é ainda mais evidente, apesar do aumento do uso de batinas entre os clérigos mais jovens, o que talvez até contribua para realçar o seu desaparecimento: o traje clerical ou religioso tornou-se mais raro do que o vestuário islâmico (o cafetã de linho encontra-se à venda sem qualquer dificuldade nos grandes centros comerciais).
Naturalmente, se vemos cada vez menos sacerdotes e religiosos, é porque a maioria deles usa roupas civis, mas também porque são cada vez menos. A isto acresce um fenómeno de que também pouco se fala, pelo menos não na proporção da sua extrema importância: o desaparecimento das freiras. Estas inúmeras congregações femininas diocesanas ou pontifícias "activas" (não contemplativas), cujas irmãs animavam a vida das paróquias (cuidado dos idosos e doentes, ensino, manutenção das igrejas), hospitais e institutos educativos, derreteram-se como a neve sob um sol radiante: esgotamento quase total de vocações, envelhecimento, reagrupamento e venda de propriedades, excepto as casas-mãe, amiúde convertidas em casas de repouso. Uma morte triste e em silêncio.
Escusado será dizer que o declínio da prática religiosa dos católicos também é assustador, o que significa que o número de igrejas a fechar é impressionante, não só no campo, mas também nas grandes cidades.
Mas este desaparecimento social do catolicismo é realçado pelo facto de ter agora chegado também a Itália, o país do Papa, onde havia sido preservado durante muito tempo. A prática está em declínio, sobretudo entre os jovens: 44% dos italianos dos 18 aos 34 anos dizem que abandonaram a fé católica da infância e já não pertencem a nenhuma religião. De um modo mais geral, entre 1993 e 2019, com uma aceleração do declínio a partir de 2005 e um novo declínio em 2020 e 2021, passámos de 37,3% da população a frequentar a missa dominical em 1993 para 23,7% em 2019 (Luca Diotallevi, La messa è sbiadita. La participazione ai riti religiosi in Italia de 1993 a 2019, edições Rubbettino, 2024). De salientar que em França estamos em menos de 2%.
Mais grave, para além da observância dominical, um inquérito recente do Pex Research Center em Washington mostra também um colapso sem precedentes no número de membros da Igreja Católica em Itália, um colapso actualmente maior do que em qualquer outro país do mundo. Por cada pessoa que se junta à Igreja Católica em Itália (especialmente graças aos baptismos de adultos, como é o caso actualmente em França), saem mais de 28 (em França saem 16 por cada novo membro que entra). Os números referem-se àqueles que cresceram na Igreja Católica, mas que agora dizem já não lhe pertencer, adoptaram outra religião ou, com muito mais frequência, renunciaram a toda a filiação religiosa.
Um fenómeno global, excepto na Coreia do Sul, onde o catolicismo está a prosperar milagrosamente. Em Itália, tal como em França, a incerteza em torno do futuro reside na vasta "zona cinzenta" daqueles que raramente ou nunca praticam o seu catolicismo, mas que, mesmo assim, continuam a declarar a sua filiação à fé católica. Hoje, 55,8% dos italianos encontram-se nesta “zona cinzenta”. O risco é que esta "zona cinzenta" seja, como é de presumir, abandonada à sua sorte e desapareça rapidamente, como aconteceu em França.
Os sociólogos estão muito interessados na Itália porque é o país do Papa, que é também o Primaz de Itália. Fiquei profundamente impressionado, como tantos outros, com as recentes imagens do Papa a ser levado para a Basílica de São Pedro numa cadeira de rodas, gravemente afectado pela doença e com tubos de respiração no nariz. O Papa estava sem batina nem solidéu, vestindo calças pretas e um poncho por cima da roupa.
A batina, que desaparecera em todo o lado, continuou a ser o símbolo distintivo do Papa. Não podemos ver nestas imagens de um ancião secularizado e doente, aliás, o próprio Papa, um símbolo desse catolicismo tornado invisível?
Além disso, a extrema-esquerda católica, na linha do que o Concílio — ou o espírito do Concílio, pouco importa — tinha iniciado nesta questão do matrimónio misto com o mundo profano, exige agora... a abolição do papado. Um ensaio, editado por Robert Agenau (ex-padre da Congregação do Espírito Santo, director da revista Spiritus no início da década de 1970, fundador da editora Harmatan e depois da Karthala), tem um título significativo: Reformar ou abolir o papado. Um desafio futuro para a Igreja Católica (Karthala, 2025). Em suma: as promessas conciliares de reformas de longo alcance foram sufocadas pelos sucessivos papas, entre os quais Francisco, de quem os autores do ensaio esperavam muito, mas que continua a ser, segundo eles, um papa "conservador", apesar de gestos que, no final das contas, sempre segundo eles, não lhe custam assim tanto. Esta decepção com Francisco era, dizem, inevitável, uma vez que o papado é um sistema baseado no poder absoluto de uma só pessoa. “E não pode ser reformado, tem de ser abolido em nome da humanidade da Igreja, em nome de Jesus” (José Arrégui, Golias, 10 de abril de 2025 – José Arregui é um antigo padre dominicano).
“Excessos”, certamente, mas que, no entanto, nos fazem compreender, quando consideramos o clero e os bispos muito mais “moderados” do que aqueles que acabo de referir, que se a Igreja está a morrer, é porque os homens da Igreja aceitaram a sua morte e, consequentemente, a quiseram. Porque é fácil demais dizer que foi apenas a secularização da sociedade que provocou o desaparecimento social do catolicismo. Foram os pastores da Igreja que, em última análise, quiseram esta secularização, que a "acompanharam", tal como os suicídios são hoje "acompanhados" ou "assistidos", com a bênção secular das leis da eutanásia.
Esta secularização desejada pelos bispos e clérigos da Igreja não tem afinal uma das suas expressões nesse concentrado de banalização, representado pela reforma litúrgica, e, portanto, em parte, na evacuação do sagrado?
Perdoem a minha precipitada descida até ao plano da liturgia, caros amigos atentos que protestam contra a opressão da Missa e dos sacramentos tradicionais, mas hei-de ter ocasião de voltar ao assunto. Prova de que podemos resistir à invisibilidade? O sucesso das missas tradicionais! E de outra forma, a visibilidade ocasional, mas muito real, do nosso protesto em frente à sede da arquidiocese, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, de segunda a sexta-feira,das 13h00 às 13h30, em Saint-Georges de La Villette, 114 Avenue Simon Bolivar, na quarta-feira às 17h, diante de Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix.
Ecos das Vigílias: Uma senhora idosa ao passar por nós, olhou para os nossos terços e disse: “Os tempos estão a mudar, já lá vão os tempos dessas vossas coisas antiquadas”. Nós respondemos: “Mas é nisto que a Igreja acredita e é o que ensina há mais de 1.000 anos!” "Não interessa nada…. Têm de parar com esses disparates", disse-nos enquanto se voltava para se ir embora.